LES IMAGES QUI PARLENT. |
vendredi 18 novembre 2016
samedi 12 novembre 2016
Video d'une ecole a OICHA avec quelques rescapes des Massacres en Beni Territoire.
LE CLIMAT QUI REGNE DANS TROIS INSTITUTIONS A OICHA TERRITOIRE DE BENI/RDC.
Une petite description de la situation du territoire de Beni plus precisement dans son chef lieu OICHA dans différentes institutions et Écoles qui accueillent les réfugies. La commumaute Internationale regarde impuissamment cette situation via la Monusco.
Les réfugies avec leurs objets a l’extérieur durant les heures des cours. Imaginez quand il pleut? |
visibilité d'une des Institutions qui accueille les refugies sans assistances victime des massacres. |
L’état dans lequel se trouve les édifices ? |
A la recréation: élèves et refuges confondus? victimes des massacres en ville et territoire de Beni. |
Vu durant la recréation ou la pause aux heures des cours. les rescapés qui ont étalés leurs habits après la lessive dans la cour scolaire. En bleu-blanc sont des élèves. |
lundi 7 novembre 2016
DECLARATION DES JEUNES DE LA VILLE DE BENI ET TERRITOIRE
JEUNESSE MONDIALE FRANCOPHONE
« JMF »
Ville de BENI
Quartier TAMENDE, Rue MBUTSI, Rond Point YAMBAYAMBA
N°83
Tél
: +2439 98298272 / +24381 9458093
E- Mail : jmfnk2016@gmail.com
DECLARATION
DES JEUNES APRES LE FORUM SUR LA PAIX, LA SECURITE ET LE DEVELOPPEMENT TENU A
BENI
DU
06 AU 08 OCTOBRE 2016
Beni
est une ville et territoire de la RD Congo ; terroir de la sous-région des
Grands-lacs, l’une des zones les plus déchirées aujourd’hui par des conflits
armés dans le monde. Depuis bientôt trois décennies, cette sous-région connait un cycle des violences sanglantes qui
ont atteint des proportions hors mesure, caractérisé par des conflits armés, le
pillage des ressources naturelles, la destruction des forêts et de la faune,
des conflits inter ethniques, des graves violations des droits humains, des
crimes contre l’humanité…
A partir
d’octobre 2014, Beni (Ville et Territoire) a connue plusieurs
exactions avec comme conséquences :
•
Plus de 1200 personnes tuées sauvagement (Chiffre de la
société civile);
•
Plus de 1470 personnes enlevées et portées disparues ;
•
Plus de 1750 maisons incendiées ;
•
Plus de 7 centres de santé incendiés ;
•
Plus de 17 écoles brulées et d’autres occupées par les
déplacés
•
Près de 50 véhicules brulés
•
Plus de 35000 ménages en déplacement forcé et dispersés en
situation humanitaire compliquée ;
•
Plusieurs cas d’enfants en état d’abandon scolaire,
•
Autres
conséquences :
ü La Baisse
de l’économie locale (inaccessibilité aux champs entrainant la famine et
la hausse des produits de première
nécessite, …)
ü Le Manque
de confiance de la population envers les dirigeants
ü Le Syndrôme
post-traumatique des populations ayant
vécu ces atrocités
ü La
Méfiances interethniques et plusieurs autres dommages collatéraux
Ainsi, la jeunesse mondiale francophone « JMF » à
travers toutes ses coordinations de la RDC a réuni plusieurs jeunes leaders des
différentes villes de la RDC, en vue de réfléchir et apporter des solutions
pratiques pour ces problèmes récurrents
qui touchent la partie Est de la RD Congo et plus particulièrement Beni ville
et territoire.
Après les travaux en commission, des séances plénières, des
consultances (armée, Société civile, Acteurs Intervenant dans le domaine de la
paix), les témoignages de la population Victime et Non victimes, les jeunes leaders réunis du 06 au 08 Octobre
en ville de Beni Constatent que:
•
Les auteurs de ces massacres seraient des ADF-NALU
bénéficiant de l’appui et collaboration
de plusieurs alliées.
•
Les massacres auraient comme objectifs :
1.
De Conquérir la partie Est de la RDC tout en faisant de
cette partie leur bastion en vue de déstabiliser Non seulement la RDC mais la
région de grand lacs en général
2.
De Se venger contre
la population qui collabore avec les autorités politico-administratives et
militaires.
Ainsi, au
terme des travaux du forum, les propositions suivantes sont émises par les
jeunes leaders de la RDC
I. AU
GOUVERNEMENT CONGOLAIS
•
Au vu de l’ampleur de ces exactions ; les problèmes de
Beni doivent être la priorité de l’action gouvernementale.
•
Déclarer Beni comme zone sinistrée
•
De doter les services de l’ordre des moyens (Armée, PNC et
Services de renseignement) nécessaires pour leur travail, les motiver et
améliorer leurs conditions de vie ;
•
Rendre efficace le service de renseignement (qui a montré
ses limites pour cette question des présumés ADF-NALU) et former la population
de Beni dans ces questions de renseignements ;
•
D’accélérer et consolider la diplomatie avec
pays voisins ;
•
De Bien gérer les mouvements de la population à partir de la
base c’est-à-dire des 10 maisons, Avenues, Quartier pour une bonne
identification des visiteurs;
•
Fournir de l’aide humanitaire aux sinistrés
•
Créer des services et centres spécialisés pour la prise en
charge des personnes ayant des
traumatismes psychiques secondaires aux atrocités vécues
•
Mettre en place un plan de sensibilisation de la
population de Beni (par la société
civile, les associations des jeunes ; le média) pour la gestion des
rumeurs entrainant de panique au sein de la population ;
•
Diligenter une enquête
au sein des services de la défense, sécurité, administration publique,
commerçant et autres personnalités qui collaboreraient avec les rebelles
et identifier les éléments impliqués
dans la commercialisation illicite de bois, cacao, …
•
Opérer un contrôle et suivi régulier de tous les
démobilisés.
II. AUX
FARDC
Tout en
félicitant et encourageant nos vaillantes forces de sécurité pour leurs
sacrifices endurés durant cette période de troubles, nous recommandons :
•
De bien remplir leur mission principale, celle de la
protection de la population civile, de combattre tout ennemi d’où qu’il
vienne ; (La population n’attend que les résultats, pas des excuses).
•
De respecter le serment d’être une armée du peuple (l’armée
est apolitique)
•
D’être les modèles d’héroïsme et de loyauté pour la jeunesse
•
De prendre tout alerte au sérieux, développer des mécanismes
de vérification et d’intervention rapide ;
•
Accentuer la collaboration avec la population afin de vaincre
facilement l’ennemi ;
•
De mettre en entière application le Droit de la guerre et
des lois militaires dans la conduite des opérations
•
Renforcer le système de renseignement entre différentes troupes au sein des FARDC ;
•
Organiser la comparution de certains éléments FARDC cités
dans le dossier ADF ;
•
Organiser un table ronde d’échange entre les experts
militaires enfin d’élaborer une stratégie adaptée à cette guerre asymétrique
III. A LA
MONUSCO ET COMMUNAUTE INTERNATIONALE
•
D’Augmenter l’effectif de la Brigade d’intervention de la
Monusco pour traquer les ennemis dans ses retranchements ;
•
De Changer la stratégie de communication pour éviter des
fausses rumeurs sur la mission onusienne, créer un studio relais de la radio
okapi à Beni afin d’avoir des informations de proximité (adapté au milieu et au
contexte sécuritaire) en temps réel
•
D’évaluer la performance du département de maintien de la
paix et de la protection des civiles
•
De Prendre la question des ADF NALU dans la partie Nord de
la Province du Nord-Kivu comme une menace régionale
•
De déceler la Chaine d’approvisionnement des ADF/NALU au
Niveau International ;
•
De Mener des enquêtes Indépendantes pour élucider la vraie
identité des ceux qui massacrent la population à Beni ainsi que leurs alliés,
•
Créer une juridiction spéciale internationale pour les
crimes de guerres en RDC
IV. A LA
SOCIETE CIVILE
•
De rester unit, soudée pour des plaidoyers à tout le niveau
en rapport avec les massacres de Beni ;
•
D’accompagner les Forces armées Congolaises et la Monusco
pour le rétablissement de la paix à Beni (encouragement) ;
•
De sensibiliser toute la population à se désolidariser avec
l’ennemi
•
D’éviter toute déclaration pouvant jouée en défaveur de la
stratégie mise par les forces armées au front ;
V.
AUX PARTI POLITIQUES
•
De ne pas prendre la question des massacres de Beni pour des
récupérations politiciennes, par contre s’unir et surpasser les divergences
VI. A LA
POPULATION EN GENERAL
•
D’avoir le courage de dénoncer tout cas suspect auprès des
services compétentes ;
•
De mettre en place des systèmes d’alerte efficace pour
mettre hors d’état de nuire les malfrats
•
D’éviter la justice populaire.
•
D’éviter la discrimination, la stigmatisation interethniques
et promouvoir la cohabitation pacifique entre les communautés
VII. AUX
JEUNES CONGOLAIS
•
De s’engager dans les Forces armées de la RDC pour bien
défendre l’intégrité du territoire National
•
De bien gérer les Informations sur les réseaux sociaux pour
lutter contre les rumeurs et autres formes des paniques populaires.
•
De dénoncer tout mouvement suspect
•
D’éviter des propos non courtois tendant à décourager les
autorités, militaires au front
•
De vaincre la peur car la sécurité n’est pas seulement
l’affaire du gouvernement, de l’ armée et de la communauté internationale
•
D’éviter les
manipulations
VIII. AUX
MEDIAS
•
De rester professionnel dans le traitement de l’information
tout en respectant le principe de l’impartialité
•
De bien vérifier les
informations avant de les diffuser à la
population
IX. AUX ORGANISMES
HUMANITAIRES
•
D’augmenter et bien canaliser l’aide humanitaire auprès des déplacés
•
De prendre en charge
les enfants orphelins des massacres (scolarisation, réinsertion sociale …)
Fait à Beni, le 8/10/2016
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