lire rapport Nations Unies :Lettre datée du 12 novembre 2012, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Cong Page22. Force œcuménique pour la libération du Congo 65. La Force œcuménique pour la libération du Congo (FOLC) est un groupe armé initialement dirigé par le chef maï-maï Bana Sultani Selly, alias « Kava wa Selly ». En juin 2012, la FOLC s’est alliée au M23 dans le territoire de Beni, avec le soutien du parlementaire Antipas Mbusa Nyamwisi15. Selon des membres de groupes armés, des officiers des forces armées congolaises et des dirigeants locaux, le commandant Hilaire Kombi, qui a déserté des forces armées congolaises en juin 2012, a récupéré des dizaines d’armes chez M. Nyamwisi, dans la ville de Beni, avant de rejoindre Selly dans la vallée du Semiliki. Plusieurs semaines plus tard, le lieutenant-colonel Jacques Nyoro Tahanga a rejoint les rangs de la FOLC sur instructions de M. Nyamwisi, afin d’en assumer la direction politique. M. Nyamwisi a également recruté des politiciens d’ethnie Nande pour le compte à la fois de la FOLC et du M23. Le 3 août 2012, une petite unité de la FOLC a attaqué sans succès la ville frontière de Kasindi, espérant y récupérer des armes. 66. M. Nyamwisi s’est rendu à plusieurs reprises à Kigali pour y rencontrer des responsables rwandais et a désigné un agent de liaison à Gisenyi, Andy Patandjila. Selon plusieurs officiers des forces armées congolaises, ce dernier offre 1 000 dollars à tout homme qui rejoindrait les rangs des rebelles. Des collaborateurs de la FOLC ont indiqué que tant Hilaire Kombi que Jacques Nyoro Tahanga communiquent régulièrement avec Sultani Makenga, l’un des dirigeants du M23. Ces personnes ainsi qu’un officier du M23 ont déclaré que Nyoro s’était rendu par deux fois à Rutshuru – la deuxième fois au cours de la dernière semaine de septembre 2012 – pour y coordonner les opérations avec le M2316. 67. Outre sa propre contribution, M. Nyamwisi a reçu des fonds de plusieurs hommes d’affaires de Beni et de Butembo, parmi lesquels Mango Mat, ancien patron d’une compagnie aérienne congolaise (voir S/2008/43, par. 90). En retour, M. Nyamwisi a promis que les rebelles abaisseraient les droits perçus au poste frontière de Kasindi, à la frontière avec l’Ouganda. 68. Le général Kakolele Bwambale17, appartenant à l’ex-CNDP et visé par les sanctions internationales, soutient lui aussi les opérations de la FOLC, lui fournissant des renseignements et lui donnant des conseils à partir de Beni. Selon des officiers du M23, des agents de renseignement et des dirigeants locaux, le général Salim Saleh, des forces armées ougandaises, s’est en vain employé à réconcilier Nyamwisi et Kakolele afin d’unifier le commandement du M23 sur le territoire de Beni. Par ailleurs, Hilaire Kombi et Jacques Nyoro Tahanga ont rencontré à plusieurs reprises des responsables militaires et civils ougandais, parmi lesquels le colonel Muhindo Mawa18, commissaire résident du district de Kasese, en vue d’obtenir une assistance financière et militaire.
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